
« Le seul refuge c’est mon lit. Et je vis avec ces deux lits chauds et souples et je n’ai pas froid aux pieds. Et tout le reste autour de moi n’est que saleté et puanteur et la misère que je n’accepte pas ».
Pourtant, à ceux dont les regards lui disent « tu as été », elle s’obstine à répondre « je suis ».
Mais cette confrontation avec le présent prend la forme de l’absence des êtres aimés autour d’elle.
« Et j’essaie toujours de comprendre. Et je me dis : « Accepte cette prétendue vie ». Et mon Dieu, qui est-ce qui m’aime ? Et toujours de plus en plus, je m’éloigne des êtres que j’ai aimés. Et le vide s’agrandit au point qu’il n’y a plus rien ».
Comment parvient-elle à vivre sa condamnation à la mort relationnelle en restant lucide ?
Insupportable travail de deuil. Le « je n’ai plus rien » qu’elle lance devant la misère dans
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